La télédétection joue un rôle essentiel dans la gestion durable de l’eau face aux effets du changement climatique et aux pressions humaines. Elle pallie les limites des mesures au sol en offrant une observation continue et globale des ressources hydriques. Grâce aux satellites comme Sentinel ou Landsat et aux indices spectraux (NDWI, MNDWI), elle permet de localiser, cartographier et suivre l’évolution des eaux de surface et souterraines, ainsi que les phénomènes de sécheresse et d’inondation. Cette approche constitue aujourd’hui un outil clé pour l’évaluation et la gestion intégrée des ressources en eau.

Le sol est un matériau naturel dont les propriétés physiques (granulométrie, porosité, densité) permettent de comprendre son comportement. Sa perméabilité traduit sa capacité à laisser circuler l’eau, selon la taille des grains et la structure du sol. Les contraintes dans le sol résultent du poids propre et de la présence d’eau, distinguant la contrainte totale, interstitielle et effective. Cette dernière détermine la résistance et la stabilité du sol. L’ensemble de ces notions est essentiel en mécanique des sols pour la conception des ouvrages de génie civil.

La recherche de l’eau souterraine s’avère très délicate, à cause de l’hétérogénéité et la complexité du milieu souterrain, surtout en milieu de socle cristallin. La mobilisation de l’eau souterraine, ressource naturelle et le plus souvent de bonne qualité, nécessite la mise en œuvre de techniques de prospection hydrogéophysique (les méthodes électriques, les méthodes électromagnétiques et la méthode de Résonance Magnétique Protonique RMP). La recherche d’eaux souterraines doit tenir compte à la fois de critères techniques (hydrogéologiques) et de critères socio-économiques (proximité d’un village, coût de l’investigation). La mise en œuvre des techniques géophysiques doit être précédée d’études préliminaires. Il s’agit de l’application de la méthode du sourcier ou encore de l’analyse préalable de photos et images satellites, de la topographie et de la végétation existante sur la zone à prospecter. Ceci facilite les prospections des eaux souterraines par les méthodes géophysiques en permettant d’identifier les différents sites à prospecter.


Le présent cours aborde les techniques exploratoires multivariées dans leurs aspects généraux. Les différents objectifs et principes de chacune de ces techniques sont pris en compte sans oublier leurs différentes limites. Parmi ces techniques, seront exposées les méthodes factorielles (ACP, AFC, AFCM, AFD, MDS) et celles de classification non supervisée (CAH, K-means et SOM). Ces techniques permettent d'extraire l'information contenue dans les données collectées pour leur meilleure compréhension.